Excursion didactique

Sur les traces des luttes entre Chiroux et Grignoux

Séminaire de critique historique (Temps Modernes)



Sur les traces des luttes entre Chiroux et Grignoux

Excursion didactique à Liège dans le cadre du 
Séminaire de Critique historique (Temps modernes)

Mercredi 10 avril 2024

 

Dans le cadre du Séminaire de critique historique (Temps Modernes), les étudiant.es de Master ont organisé une visite guidée du centre-ville de Liège à la recherche des traces laissées par les conflits civils qui ont divisé la cité dans la première moitié du xviie siècle.

Des années 1610 aux années 1650, la Principauté épiscopale de Liège est traversée par des luttes civiles d’intensités variées. Dans le contexte de la Guerre de Trente Ans, qui déchire le sous-continent européen (1618-1648), deux factions s’organisent. D’un côté, les Chiroux, dont le nom renvoie aux « bergeronnettes » en wallon (en référence à leur accoutrement noir et blanc), sont partisans du prince-évêque Ferdinand de Bavière et favorables aux Habsbourg d’Espagne et d’Autriche. Face à eux, les Grignoux (sobriquet qui signifie « grognon ») se présentent comme les défenseurs de l’autorité civile. Ils tiennent à la protection de la monarchie française et partagent des intérêts avec les Provinces-Unies.

Les antagonismes internationaux entre puissances et entre confessions religieuses diverses se conjuguent aux luttes internes pour polariser la Principauté, la cité de Liège en particulier. Les périodes de calme oscillent avec des épisodes de violence extrêmes, comme l’assassinat de Sébastien Laruelle en 1637, qui s’accompagne du massacre d’une cinquantaine de personnes, la Saint Grignoux en 1646, nouveau massacre, ou la répression de la ville par les troupes de Ferdinand de Bavière, en 1649.

En 2023-2024, les étudiant.es du Séminaire de critique historique (Temps Modernes) se penchent sur ces conflits afin de tenter de les éclairer de manière renouvelée à partir d’un travail de recherche personnel. Partant des résultats obtenus, le groupe classe a organisé une visite guidée du centre-ville à destination de publics fictifs ciblés (personnes pensionnées, familles, élèves de 5-6ème secondaire). Leurs prises de parole se sont appuyées sur le recours à des supports visuels ou textuels d’époque (gravures, textes polémiques, correspondances, placards, etc.). Elles se sont en outre inscrites dans l’espace urbain, en prenant soin de relever les traces laissées par les conflits du xviie siècles sur la ville (noms de rue ou d’institutions, plaques commémoratives, bâtiments, statuaire, etc.).

 

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